Promenade
Libre
L'apres-midi touchait a sa fin. A cause de la chaleur calcinante, je n'avais pas quitte le couvert des arbres, de toute la journee. Le soleil commencait a sombrer dans la nuit, rendant l'air beaucoup plus frais.
Apres etre sortie du camp, je suivis le courant de la riviere. Il n'y avait pas de vent, seulement une legere brise passait de temps en temps, fesant que la riviere etait calme, L'eau etait cristaline, transparente ou pouvait apercevoir les galets qui en couvrait le fond. Parfois, un petit poisson venait a la surface, avant de replonger tout de suite a ma vue.
J'avais le ventre creux. Le Clan du Levant avait beaucoup de chance de pouvoir acceder a la riviere, car en temps de secheresse, bien que l'eau diminuait, les poissons etaient toujours aussi gros. Le seul probleme etait les bipedes, qui parfois contaminaient la riviere. Mais surement a cause de la chaleur, il se cachaient dans leurs nids. Je ne redoutait aucune attaque de ces etres bizzards. Le gibier se fesait rare, et la patrouille de midi etait revenue avec seulement trois souris et une givre, et je m'etait abstenue de manger.
A pas feutres, je m'approchai du lit d'eau. Je me recroquevillai sur la berge, et fixai l'eau. Ce n'est que quelques instants plus tard qu'un poisson de la taille d'une feuille de chene fit son apparition. Alors qu'il passait en dessous de moi, je tendit la patte, et d'un mouvement vif et rapide, l'extirpa de l'eau. Aussitot, je le saisis dans ma gueule, et l'acheva.
La bonne odeur me fesait saliver et je n'attendit pas un instant avant de croquer dans la chair, tendre, du poisson. En quelques bouchees, je l'avalai, fesant bien attention de laisser les arretes de cote. Ah! Je me sentais mieux! J'avais enfin l'impression d'avoir quelque chose dans le ventre. J'aurais tant aime me coucher ici jusqu'a l'aube. Non, il fallait que je continue a chasser pour le Clan, c'etait ma prioritee.
Je continuai alors a marcher. Plusieurs fois, j'ouvris la bouche afin de humer l'air, mais ne sentis que l'odeur de la foret que je quittai, et celle de la riviere, dont je suivait le courant.
Comment les autres Clans s'en tiraient, avec l'eau? Je savais que le Clan de la Lune n'avait rien a craindre, avec leur lac, mais le Clan du Crepuscule? Tout de meme, je n'aimais pas trop ce dernier, la plupart de leurs guerriers, biens que doues au combat, etaient sanguinaires et mechants. Enfin, l'exception fesait la regle... Je reprimandais un sentiment de rage. Le Clan de la Lune... Il pouvait communiquer avec le Clan des Etoiles, et ne souffraient nullement de la secheresse. ON dirait que le Clan des Etoiles nous avait oublie, favorisant celui de la Lune.
Voyons! Pourtant j'ai connu Etoile Dechue, qui est une chef tres competante. Je commencais a vouloir le malheur des autres? Non... Mais j'avais l'impression que le Clan des Etoiles nous avient abandonnes, meme si au plus profont de moi, je savais qu'il surveillais chaqu'un de mes pas. J'avais tout de meme hate de demander ce qui arrivait aux autres Clans, lors de la prochaine Assemblee.
Tout en pensant, je realisai que j'etais plus loin que je ne le pensais. En effet, l'odeur de mon Clan n'etait plus la, et un peu plus loin, se dressai le ponton. Quand on parle du loup! J'y accourut au petit trot, avant de monter sur les planches de bois. C'etait un endroi que j'aimais bien, serein... Mais en se moment, il me semblai mysterieux... Comme si il retenait son souffle. Habillement, je sautais sur une planche de bois qui etait la "rampe", mot utilise par les Bipedes. Puis, je jetai un coup d'oeil aux alentours.
L'endroit etait calme, un peu trop a mon gout. A l'horizon, le soleil avait deja disparut, et au dessus de ma tete, des petites etoiles ponctuaient le ciel bleu marin. La riviere etait devenue argentee, tout comme mon pelage, sous les reflets de la lune. La foret de mon Clan, etait une masse noire un peu plus loin. Je pouvais aussi apercevoir un peu du lac des Lunes, ainsi que les terres du Crepuscule. Puis, je trounai mon regard vers le ciel, en regardant les diverses constellations des etoiles, je me sentis encore plus proche du Clan de nos ancetres.
Tout a coup, une petite brise me rapprotais l'odeur d'un chat. Je bondis de mon promontoire afin de voir qui venait.